Essai de la Mercedes-Benz classe B 200 CDI phase-2 (W246) - Blog-premium.com (2024)

Mercedes-Benz peut se vanter d’être le premier constructeur premium à proposer un monospace compact: la classe B. Dérivée de la classe A, cette voiture familiale séduit par son allure dynamique et son habitacle raffiné. Depuis son lancement en 2005, elle a réussi à se faire une place parmi les leaders du segment des monospaces, lequel connait d’ailleurs une concurrence très rude notamment entre les constructeurs généralistes. La première génération (W245) a été produite jusqu’à 2010 avant d’être remplacée par la deuxième génération (W246). Présentée en avant-première en 2011 au salon de Francfort, la classe B W246 a eu un grand succès en Europe et particulièrement en France. En 2015, le monospace compact de Mercedes a reçu un léger restylage esthétique. Une manière de prouver à BMW que Mercedes-Benz compte bien défendre son territoire contre l’invasion de la Série 2 Active Tourer! Pour juger des performances de ce monospace polyvalent, nous avons essayé la version classe B 200 cdi.

Sous le capot

La Mercedes classe B 200 CDI est animée par un moteur quatre cylindres 2.1 L. Il s’agit du bloc OM651 DE22LA qui produit une puissance maximale de 136 ch et un couple de 300 Nm. En comparaison avec la version précédente (W245), la classe B 200 CDI W246 bénéficie d’un couple plus élevé. Ce moteur est doté d’un système de suralimentation à 2 niveaux et à géométrie fixe. La pression de suralimentation est régulée par un volet bypass, une soupape wastegate, et un volet de régulation de pression LRK. Le carter d’huile est composé de deux parties. Le vilebrequin est forgé avec huit masses d’équilibrage et comprend 5 paliers qui contribuent à réduire le niveau des vibrations. Alors que le pignon d’entrainement est soudé par friction sur le vilebrequin, le damper (ou amortisseur de vibrations) y est fixé par 4 raccords à vis. La culasse construite en alliages d’aluminium rigides intègre deux arbres à cames et 4 soupapes par cylindre.

Le système de distribution a été révisé afin de réduire les masses en mouvement et les frottements. Les organes auxiliaires sont entrainés par une courroie trapézoïdale tendue par un tendeur automatique. La nouvelle conception du système de refroidissem*nt permet une meilleure dissipation de la chaleur notamment au niveau des chambres de combustion. A noter que le système d’injection du moteur est fourni par l’équipementier américain Delphi et délivre une pression d’injection dépassant les 2000 bars. Le bloc OM651 est décliné en plusieurs versions et est donc monté sur une large gamme de véhicules Mercedes. En 2017, il a fait l’objet de nombreuses enquêtes évoquant une éventuelle manipulation des émissions polluantes. Cela dit, il reste tout de même l’un des meilleurs moteurs du constructeur de Stuttgart.

Design extérieur

De prime abord, la Mercedes classe B 200 CDI affiche une silhouette à la fois élégante et dynamique, ce qui est assez rare dans le segment des monospaces. Avec un Cx de seulement 0.24 et un design fonctionnel, elle combine les avantages d’une berline et ceux d’un crossover. Certes, on peut reprocher à la classe B un certain manque d’originalité car elle partage la plateforme et les traits stylistiques principaux avec la berline compacte classe A et le crossover GLA, mais cela n’empêche que la voiture est vraiment très élégante. A l’avant, les optiques sont effilés jusqu’aux flancs et affichent une signature lumineuse très esthétique. Leur dessin est légèrement modifié par rapport à la version précédente notamment au niveau de la jonction avec la grille de calandre. Le bouclier avant est également très dynamique et affiche un design sculpté. A l’arrière, la classe B 200 CDI affiche des proportions sportives malgré le fait qu’elle soit avant tout une voiture familiale. Le bouclier arrière a été redessiné et a reçu une nouvelle baguette chromée afin d’apporter une nouvelle touche d’élégance.

Intérieur

A l’intérieur de la classe B 200 CDI, tout respire le confort et l’élégance. Bien que certains y reprochent un manque d’ergonomie, je trouve que la finition et l’habitabilité sont très bonnes. Que ce soit à l’avant ou à l’arrière, les sièges sont confortables et conviennent très bien pour les longs trajets. Le poste de conduite est axé sur le conducteur et bénéficie d’une nouvelle instrumentation. L’écran central 7 pouces occupe une place importante sur la planche de bord. Cependant, on regrette que Mercedes tarde toujours à doter ses véhicules de milieu de gamme d’écrans tactiles. Apparemment, le constructeur de Stuttgart s’est laissé distancer par ses voisins bavarois (Audi et BMW). En raison du nombre élevé des boutons de commande, la navigation dans le menu du système multimédia n’est pas toujours simple! Il faut bien savoir manipuler la petite molette de sélection située sur la console centrale, ce qui est moins pratique en comparaison avec l’interface iDrive de BMW.

Sur route

A bord de la Mercedes classe B 200 CDI, la position de conduite est typée berline plutôt que crossover. Il est donc difficile de croire que l’on est à bord d’un monospace. Comme le design et la finition intérieure, la tenue de route fait partie des points forts de la Mercedes classe B 200 CDI. Les accélérations sont vives et se font de manière presque instantanée, ce qui démontre à quel point le groupe motopropulseur est réactif. Le monospace de Mercedes offre un excellent compromis entre confort, agilité et sportivité. La suspension est d’ailleurs très confortable et contribue à améliorer l’agrément de conduite. En outre, je trouve que la direction est précise même dans les virages et sur les chaussées mouillées. Bref, le monospace de BMW offre un excellent comportement routier!

Les points forts de la Mercedes classe B200 CDI

  • Habitacle raffiné et confortable.
  • Moteur performant.
  • Une meilleure habitabilité par rapport à la BMW Série 2 Active Tourer.
  • Finition de bonne qualité.
  • Suspension confortable.
  • Direction précise.
  • Bon comportement routier.

Les points faibles de la Mercedes classe B200 CDI

  • Navigation peu ergonomique dans le menu du système multimédia.
  • Prix élevé.

Verdict

Pour conclure, la classe B reste une voiture dynamique et très agréable à conduire. Elle affiche un design élégant que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur et se distingue également par une bonne qualité de finition. On y reproche un système multimédia peu ergonomique, mais dans l’ensemble la voiture est bien équipée. Malgré l’arrivée de la BMW Série 2 Active Tourer, la Mercedes classe B est toujours le monospace premium le plus prisé en Europe. D’ailleurs, elle représente plus de 25% des ventes totales de Mercedes-Benz en France.

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